Toujours dans l'action ... sauf que ...
Où comment mon moral fait des up and down d'un jour à l'autre ...
Coline m’a demandé récemment “mais tu dors la nuit ?” C’est vrai que cette semaine là, j’enchainais les prospections sur le terrain pour mon activité d’agent immobilier, les rencontres pour mes articles pour la presse économique locale et les soirées réseaux pour mixer mes deux facettes. Mon énergie était débordante, je me sentais boostée, dans l’action, le mouvement, j’étais bien. Une nouvelle semaine est arrivée avec une météo pourrie. Je suis assez météo-sensible et dans l’immobilier, le mauvais temps est un vrai frein : on dit bye bye au terrain pour des actions de phoning. Et ne joindre personne par téléphone en une heure est encore plus ingrat que de se faire refouler en face à face, croyez moi :)
Mon moral a commencé à flancher et le fameux gimmick “à quoi bon ?” est arrivé. C’est la phrase préférée de mon mauvais génie, celui qui se met sur mon épaule gauche et me souffle à l’oreille que je n’y arriverai jamais, que mes efforts ne paieront pas, que je suis nulle, que je ferai mieux d’abandonner dès maintenant… Arghhh donnez-moi une corde pour me pendre !!!
Mes nuits compliquées (pas merci la pré-ménopause), des mauvaises nouvelles suite au décès de mon papa et mon fort besoin de sécurité mis à mal par ma reconversion, ont fini de m’achever, la semaine fut cataclysmique (je suis marseillaise, je rappelle), autant que le temps entre pluie et mistral.
Depuis le soleil est revenu mais mon énergie peine à remonter la pente, malgré mon pull et ma doudoune oranges vifs ! Le petit diable est toujours dans le coin.
Les montagnes russes : un atavisme familial
Mon père a été commercial toute sa vie, dans des secteurs aussi différents que les maisons individuelles, le cirque, le matériel de restauration … Et toute sa vie a été ponctuée de bas et de hauts. De très bas et de très hauts. Il savait mieux que quiconque donner un coup de pied au fond de la piscine avant de se noyer mais la tasse de trop n’a jamais été très loin. J’ai vécu avec ce modèle sous les yeux, inconsciemment il a du se greffer quelque part en moi. Je pense aussi avoir hérité de traits de caractère communs avec mon papa : la combativité tout autant que le défaitisme passager. Si je suis le mouvement, je ne devrais pas tarder à me rapprocher du fond du bassin et mettre un bon coup de talon …
Seulement, je vois bien que cet oscillation est contre-productif , je me demande même à quel point suis-je capable de m’auto-saboter …
Travailler son mindset
On parle beaucoup de mindset en ce moment sur les réseaux sociaux, avec plus ou moins de réussite. Et moi, quand tout le monde surfe sur une vague, je tourne les talons souvent. Pourtant, tout ce qui est dit autour du sujet est loin d’être con, faut juste trouver les bonnes ressources (ce qui est un vrai full-time job sur les réseaux sociaux :/). Je n‘ai pas encore pris le temps d’analyser, comprendre ce qui se disait sur notre “état d’esprit” mais pas besoin de sortir de Saint Cyr pour comprendre qu’on réussit moins bien avec un moral au ras des pâquerettes et une vision de soi dépréciée.
Je sais que ce travail passe par la tête et aussi par le corps : reprendre le sport, manger mieux, me coucher plus tôt … les astuces, conseils, méthodes je les connais. Me manque juste (euphémisme) un zeste (un gros zeste) de constance et un soupçon (un gros soupçon) de volonté pour éviter les up and down.
Chaque semaine j’affirme haut et fort que je vais prendre les mesures pour maintenir mon énergie à flot, et chaque semaine j’oublie … Et si vous m’appeliez plutôt Dory ??
Hier soir, j’ai tout de même franchi une étape, j’ai pris RDV avec une psychanalyste. Je vois bien que certaines étapes de mon passé ne passent pas. A bientôt 50 ans, j’ai envie de dénouer mes peurs pour mieux respirer. C’est qu’il en reste encore des années à vivre !
Enfin j’espère :)
Prenez soin de vous !
